Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
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Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
Au sommaire de ce reportage :
- La Société Morbihannaise de Navigation
- Historique : du Rêve d’Été au Guerveur
- Guerveur, le roulier de réserve de la SMN
- Le Guerveur en images…
- Guerveur : un roulier mythique
La Société Morbihannaise de Navigation
La Société Morbihannaise de Navigation (SMN) était le délégataire historique du Conseil Général du Morbihan qui assurait la desserte des îles de Groix, de Belle-Ile-en-Mer, de Houat et d'Hoëdic. Elle a remporté le son premier contrat de service public à compter de 1950 pour la liaison Belle-Île-Quiberon, en 1973 pour Lorient-Groix et en 1980 pour celle entre Quiberon-Houat-Hoëdic.
La Compagnie Morbihannaise de Navigation était une filiale de la Compagnie Nationale de Navigation. Disparue du paysage Morbihannais en 2008, la Morbihannaise était active jusqu’en 2010 sous le nom de Morlenn Express dans la rade de Brest.
Historique : du Rêve d’Été au Guerveur
Dans les années 1950, la flotte de la société Morbihannaise de Navigation était composée de 3 navires, dont 2 courriers de type « vapeur », l’Émile Solacroup (arrêté en 1954) et le Guédel, ainsi qu’une petite vedette à passagers, le Rêve d’Été, achetée en 1958.
Le Rêve d’Été était une petite vedette à passagers de 24 mètres de long et de 4,77 mètres de large. Elle pouvait transporter jusqu’à 130 passagers à une vitesse de 12 nœuds grâce à un moteur de 214 chevaux. Il desservait à la fois Belle-Île, Houat et Hoëdic au départ de Port Maria ou de Port Haliguen.
Le Rêve d'Été amarré à Port Haliguen. Au pied du phare, notons la présence du courrier de Houat et d'Hoëdic, le Notre Dame du Confort (D.R) Cliquez sur l’image pour afficher le reportage).
Le Rêve d'Eté à quai à Port Saint Gildas à Houat (cliquez sur l’image pour afficher le reportage).
Après l’arrêt de l’exploitation de l’Émile Solacroup en 1954, quelques navires ont été affrétés pour compléter le Guédel en été. Nous retrouvions le Pen-er-Vro et l’Île de Groix (premier du nom) qui desservaient habituellement l’Île de Groix au départ de Lorient ainsi que l’Insula Oya qui provenait de l’Île d’Yeu. Ce dernier a tourné sur Belle-Île en 1955 et 1956.
En 1957, le Belle-Isle a été mis en service pour remplacer durablement l’Insula Oya. Ce nouveau navire, construit à Nantes par les chantiers Dubigeon, a été l’un des premiers rouliers mixtes français (c’est-à-dire de transporter des passagers en salons et des véhicules sur un pont garage).
Croisement du Belle-Isle et du Guédel à l’entrée de Port Maria au début des années 1960 (D.R).
En 1965, le Département du Morbihan a lancé des études pour la construction d’un autre roulier mixte d’une plus grande capacité visant à remplacer le Rêve d’Été et à compléter efficacement le Guédel ainsi que le Belle-Isle.
Construit par les chantiers et ateliers de la Perrière à Lorient, ce nouveau roulier était dénommé Guerveur (le nom de Belle-Île-en-Mer en breton).
Inauguré le 27 juillet 1966, il a apporté un confort nouveau par rapport aux courriers jusqu'alors présents sur la ligne, à savoir le Guédel et le Belle-Isle. En effet, le Guerveur était doté d'un grand salon situé au-dessus du garage pour les voitures. Les deux autres navires possédaient aux aussi des salons, mais étaient plus restreints (comme sur le Belle-Isle où il était installé sur l'arrière du navire et juste derrière le compartiment machine).
Mais le Guerveur était aussi le premier roulier de grande capacité affecté à la ligne Le Palais-Quiberon. Avec 612 passagers et 25 voitures embarquées (dans un garage entièrement fermé), il a permis le développement plus prononcé de la voiture sur Belle-Île car les deux autres navires utilisaient encore régulièrement les mats de charge pour embarquer les voitures à bord.
De plus, avec l’arrivée du Guerveur, le Conseil Général du Morbihan a décidé d’agrandir Port Maria avec l’allongement du grand môle, la fermeture de l’ancienne entrée sud du port ainsi que la création d’une cale et d’une nouvelle digue sur la grande plage de Port Maria. Dès lors, l’embarquement des véhicules à Quiberon s’est retrouvé facilité car l’ancienne cale, située le long du môle sud était trop pentue et pas assez large pour accueillir le tablier du Belle-Isle. C’est pourquoi le chargement et le déchargement des véhicules s’effectuaient toujours par les mats de charge.
Le Guerveur a donc été une véritable révolution pour l'économie de l'île avec un apport plus important de vacanciers et d'automobiles.
Mais il a aussi été un grand changement pour les marins de l'époque car il était doté dès l'origine d'un propulseur d'étrave visant à faciliter les opérations d'accostage et d'appareillage, en évitant d'utiliser les aussières pour écarterou rapprocher le navire du quai. De plus, il était équipé d’un radar qui permettait de rendre plus facile la navigation par temps de brouillard ou de tempête. Enfin, toujours dans l’optique d’améliorer le confort en mer, le Guerveur a été le premier navire du Conseil Général du Morbihan à être doté de stabilisateurs anti-roulis. Ces stabilisateurs étaient de grandes ailes rétractables grâce à des vérins hydrauliques qui permettaient de limiter la gîte du bateau.
Notons que le Guerveur avait une silhouette très reconnaissable avec ses deux mats de charge installés sur l'avant du salon des passagers. Néanmoins, ces mats de charge ne furent pas souvent utilisés car les manœuvres des tabliers s'effectuaient par le biais d'un treuil indépendant ne nécessitant plus l’utilisation des mats (comme sur le Belle-Isle et le Jean Pierre Calloc’h) et que la nouvelle cale de Port Maria était adaptée à la dépose de portes-rampes sur sa pente.
Appareillage du Guerveur de la cale de l’Acadie à Palais et le Guédel au mouillage le long du môle Bourdelles à Palais (D.R).
Le Guerveur en mer. Il abordait à l’époque sa livrée noire et blanche de la CMN.
Vue aérienne du Guerveur en mer (D.R).
Le Guerveur était donc bateau très moderne pour l'époque et il a été doublé dès 1971 par l'Acadie, un deuxième roulier construit sur les mêmes plans que le Guerveur. Cependant, il différait par ses superstructures : en effet, l'Acadie possédait une hauteur sous plafond plus importante au niveau des tabliers de sortie du garage, ce qui permettait d’accueillir des camions et non pas de simples fourgons comme sur le Guerveur. En effet, à cause de la présence du petit salon sur l’avant, le Guerveur avait une hauteur limitée de 2m50 pour les fourgons. Pour remédier à cette perte de place du salon sur l’Acadie, il avait été décidé d’allonger le pont supérieur de ce dernier pour garder suffisamment de place pour accueillir 600 passagers.
Notons que l'arrivée de l'Acadie a permis au Conseil Général de se séparer du Guédel. Celui-ci est dès lors désarmé dans le bassin à flot du port de Palais en attendant un acheteur.
Le Guerveur et l’Acadie au mouillage dans le port de Palais (D.R).
Appareillage de l’Acadie du port de Palais en 2006.
Entre 1991 et 1992, la Compagnie Morbihannaise de Navigation (MN) a changé sa livrée sur l'ensemble de sa flotte. Cette nouvelle livrée était constitué d'une coque blanche sur laquelle était tracé un liseré rouge surmonté d’un trait bleu. La livrée du Guerveur a été refaite en 1991 :
Le Guerveur à Port Maria dans les années 1990. Il abordait à l’époque sa livrée MN.
Enfin, entre 1998 le Guerveur été repeint dans la livrée "SMN". Celle-ci se composait d'une coque blanche sur laquelle était tracée un liseré bleu surmonté d'un trait rouge.
Le Guerveur sous la livrée SMN.
Guerveur : le roulier de réserve de la SMN
Le Guerveur a donc été construit en 1966 pour le compte du Conseil Général du Morbihan et exploité par la CMN (Compagnie Morbihannaise de Navigation). Cette unité, longue de 45 mètres pouvait transporter au maximum 612 passagers et 25 véhicules de tourisme à une vitesse de 12,5 nœuds. Jusqu’en 1998, il était affecté à la liaison annuelle entre Quiberon (Port Maria) et Belle-Île-en-Mer (Le Palais) en complément de l’Acadie.
Après la mise en service du Vindilis en avril 1998, le Guerveur a été placé en réserve et a lui-même remplacé le Jean Pierre Calloc’h qui a été vendu l’année suivante à un armateur malgache. Ainsi, le Guerveur était déployé sur la ligne Quiberon-Le Palais ou sur la liaison Lorient-Île de Groix en cas de panne ou de carénage de l’un des 4 rouliers habituellement en service (Vindilis et Acadie sur la ligne Belle-Île-Quiberon ainsi que Saint Tudy et Kreiz-er-Mor sur la liaison Lorient-Groix).
La carte des liaisons proposées par la SMN. Les liaisons surlignées en rouge
et en vert correspondent à celles desservies par le Guerveur entre 1998 et 2006.
Avant de continuer ce reportage, revenons sur les caractéristiques du Guerveur :
Caractéristiques administratives
Nom du navire : GUERVEUR
IMO : 6700561
Quartier maritime : NANTES
Armateur propriétaire : CONSEIL GÉNÉRAL DU MORBIHAN
Armateur gérant : SMN (Société Morbihannaise de Navigation)
Chantier naval : CHANTIERS ET ATELIER DE LA PERRIÈRE, LORIENT
Année de mise en service : 1966
Année de mise en réserve : 1998
Année du retrait de la flotte : 2007
Année de rachat : 2009
Caractéristiques d’exploitation
Capacité : 612 passagers et 27 voitures de tourisme (ou 24 voitures légers et 3 fourgons)
Vitesse de croisière : 12,5 nœuds
Vitesse maximale : 12,5 nœuds
Caractéristiques géométriques
Longueur hors tout : 45,01 m
Longueur entre perpendiculaires : 39,80 m
Largeur : 10 m
Creux : 3,67 m
Tirant d'eau : 2,32 m
Port en lourd : 125 tonnes
Caractéristiques techniques
Propulsion : 2 moteurs Diesel 4 temps Crépelle 6 PSN, 6 cylindres en ligne, entraînant chacun à 405 t/mm une hélice à pales fixes par l’intermédiaire d’un réducteur
Puissance : 2 x 440 kW ( 2 x 600 ch) à 700 t/mm
Jauge brute : 457 tx
Jauge nette : 173 tx
Production d’électricité : 2 groupes Diesel-alternateurs SDMO de 72 kW chacun
Nombre de propulseur d’étrave : 1
Stabilisateur anti-roulis : Oui
Le Guerveur en images…
Le Guerveur à quai au port de pêche de Lorient.
Le Guerveur à quai au port de pêche de Lorient.
Le Guerveur à quai au ponton de la gare maritime de Lorient.
Arrivée du Guerveur à Port Tudy (D.R).
Le Guerveur à quai le long de la cale de Houat (Port Maria) en avril 1998 lors des travaux d’élargissement de la cale de Belle-Île.
Le Guerveur à quai le long de la cale de Houat (Port Maria) en avril 1998 lors des travaux d’élargissement de la cale de Belle-Île.
Entrée du Guerveur dans le port de Palais au petit matin.
Le Guerveur à quai le long de la cale de l’Acadie.
Vu de trois quarts arrière.
Le Guerveur au poste de nuit de l'Acadie, en avril 2006.
Le Guerveur en réserve dans le port de Lorient.
Le Guerveur en carénage à Lorient.
Vu dans toute sa longueur.
Visite du navire
Je vous propose, pour commencer, de découvrir les espaces accessibles à tous les passagers.
Les entrées passagers : les coupées
A l’origine, le Guerveur était équipé de deux petites passerelles (appelées coupées) qui étaient situées devant le garage et donnaient sur le gaillard avant. Une coupée était installée sur chaque côté du navire ce qui permettait d’accélérer les temps d’embarquement des passagers. Très peu utilisées, elles ont été condamnées dans les années 1990.
Le Guerveur à Quiberon à la fin des années 1960-début 1970. On remarque que la coupée avant tribord est ouverte.
L’ancien emplacement de l’escalier qui donnait sur la coupée tribord. Photo prise en 2016.
Les entrées passagers : les portes arrière
Juste après le tablier, nous retrouvions de chaque côté deux demi-portes qui laissaient un espace suffisant pour y placer une coupée mobile depuis le quai. Le grand salon était accessible alors par un escalier, assez raide.
La porte d’entrée tribord vue de l’intérieur.
La plage avant
La plage avant était située entre le gaillard avant et le petit salon. En navigation, l’accès y était autorisé par beau temps. On retrouvait sur cette plage avant le panneau de cale fermant le garage et les treuils des cornes de charge.
Vue en plongée sur la plage avant.
Le petit salon
Situé dans la continuité de la plage avant, le petit salon était installé juste au-dessus des tabliers du garage. Cet espace, pouvant accueillir environ 42 passagers assis, était très apprécié par ces derniers par la présence de tables. Elles permettaient, par exemple, de jouer aux cartes pendant la traversée.
Le petit salon vu de l’extérieur.
L’intérieur du petit salon avec les banquettes centrales en étoiles et leurs petites tables, très appréciées par les passagers pour jouer aux cartes.
Le grand salon
Le grand salon était situé au centre du navire, juste en-dessous le petit salon. Il pouvait accueillir environ 106 personnes assises grâce à de larges banquettes en skaï. 4 télévisions avaient été rajoutées dans les années 1990 pour diffuser les informations de sécurité relatives à l’abandon du navire.
Notons qu’en 1967, la Compagnie Morbihannaise de Navigation avait essayé d’installer un bar dans le fond du salon, à bâbord. Celui-ci a été peu utilisé et rapidement abandonné.
Le grand salon vu depuis l’escalier tribord donnant sur le salon avant.
Le grand salon vu depuis la porte de sortie tribord vers la plage arrière.
La plage arrière
Elle pouvait accueillir environ 76 passagers assis. Nous y trouvions 9 banquettes en bois qui dataient de la construction du navire.
La plage arrière dans les années 1980.
Le pont supérieur
Il se situait au point le plus haut du navire, juste derrière la passerelle de navigation. A l’origine, nous retrouvions les deux chaloupes de sauvetage, qui ont été supprimées en 2002 au profit d’un unique semi rigide. Nous y reviendrons plus loin dans ce reportage.
Sur ce pont, nous retrouvions 12 banquettes en bois identiques à celles présentes sur la plage arrière. Notons que certaines banquettes en fin de vie ont été remplacées dans les années 2000 par des bancs en bois. Environ 56 passagers pouvaient s’asseoir sur ce pont.
Vue en plongée sur le pont supérieur.
Le pont supérieur vu depuis l’emplacement de l’ancienne chaloupe bâbord.
Le garage
Situé au pont 2 du navire, le garage permettait d’y garer 27 véhicules de tourisme (ou 24 voitures et 3 fourgons). Sur sa partie avant entre la cale et les tabliers, des véhicules d’une hauteur de moins de 2,50 mètre pouvaient être placés. Après les tabliers, 3 files étaient réservées aux voitures de moins d’1,90 mètres.
Sur la partie avant du garage, nous retrouvions le panneau de la cale et une plaque tournante qui permettait de faire rentrer les voitures en marche avant puis de les faire tourner avec un treuil pour les placer facilement dans l’une des trois files. Ce système, installé aussi sur l’Acadie a été abandonné par la suite car pas assez rapide à l’utilisation.
La partie avant du garage.
La partie arrière du garage avec les trois files de voitures. Suivant les chargements, il arrivait que des petites voitures soient placées dans les ailes.
Les tabliers
Pour embarquer et débarquer les véhicules, le Guerveur était équipé de deux tabliers installés de chaque bord de la coque. Les deux tabliers étaient mus par un unique treuil. C’est pourquoi il était nécessaire de décrocher le câble du tablier tribord lorsqu’il fallait ouvrir celui de bâbord par exemple.
Les tabliers étaient de demi-portes, c’est pourquoi on retrouvait aussi sur le haut de l’ouverture du garage des volets pour fermer l’espace à la mer. Ces volets étaient ouverts ou fermés par un unique treuil.
Le tablier bâbord et son volet.
Les commandes des volets et du treuil.
La potence du volet tribord.
Le treuil des tabliers.
Le câble du treuil.
Dernière édition par Alspace le Dim 03 Mai 2020, 19:44, édité 7 fois
Alspace- Messages : 207
Localisation : Belle Île
Date d'inscription : 19/08/2015
Re: Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
Visite technique
Je vous propose maintenant de découvrir les espaces réservés à l'équipage et des aspects plus techniques de ce bateau.
NOTE : Afin de faire le plus complet possible, j’ai été obligé de mélanger des images du navire avant/après la rénovation du navire effectuée 2010. Merci de votre compréhension.
Le gaillard avant
Le gaillard avant était situé sur la plage avant du bateau. Nous y trouvions quatre bollards pour y passer des aussières et un guindeau qui permettait de manœuvrer l'ancre. Ce guindeau dirigeait la chaîne depuis le puit à chaîne vers une poulie qui la redirigeait vers la pioche. Notons que l’on retrouvait sur le guindeau deux cabestans situés de part-et-d’autre de celui-ci.
Le gaillard vu depuis la plage avant.
L’accès au gaillard avant depuis le garage.
Une aussière tournée sur le cabestan bâbord.
Le guindeau.
Les chaines.
La fin de la chaine vers la pioche.
Vue sur l’ancre (dit aussi la pioche) bâbord.
La cale et les cornes de charge
Le Guerveur était équipé de deux cornes de charge qui étaient installées sur le toit du petit salon. Ces cornes de charge pouvaient lever un conteneur de type « SNCF ». Ces conteneurs étaient placés dans la cale du navire qui était située sous le pont garage. Cette cale était fermée par un panneau de cale manœuvré par un treuil. Sur la plage avant, un autre panneau de cale était présent pour fermer le garage à la mer.
Le Guerveur à quai à Palais dans les années 1970. Remarquons que la corne de charge tribord est levée.
Les cornes de charge après le retrait des câbles des treuils.
Le panneau de la cale.
Le treuil du panneau de cale.
La poulie de redirection du câble du treuil.
Le gaillard arrière
Le gaillard arrière était situé sur la plage arrière du bateau. Nous y trouvions quatre bollards pour y passer des aussières et un cabestan qui permettait de manœuvrer une aussière.
Le gaillard arrière vu depuis le môle est de Port Maria.
L’un des quatre bollards du gaillard arrière.
Le cabestan et ses commandes installées juste devant. On note la présence d’un haut-parleur qui permet aux matelots qui virent les aussières de communiquer avec la passerelle.
La passerelle
Installée juste derrière les mats de charge, la passerelle regroupait tous les éléments qui permettaient de contrôler et de manœuvrer le navire : la barre à roue, les manettes des gaz, la VHF, le radar et tous les autres composants nécessaires à piloter et à contrôler le navire.
Juste derrière la barre à roue, on retrouvait une petite dépendance où l’on retrouvait la table à cartes et une étagère où étaient rangés les pavillons de navigation.
La passerelle vue de l’extérieur.
L’intérieur de la passerelle.
Vue sur les ordinateurs du bord avec le chadburn (ou répétiteur d’ordre) juste en dessous.
Les manettes des gazs (commande pneumatique) des deux moteurs.
La commande centrale du propulseur d’étrave.
Le compas, installé juste devant la barre à roue.
Le tableau électrique pour les feux de navigation et des lumières à bord.
Les rangements située dans le petit coursive donnant dans la cabine du capitaine.
La porte d’entrée de la cabine du capitaine et la table aux cartes à droite.
La cabine du capitaine
Située juste derrière la passerelle dans la fausse cheminée, on y retrouvait une petite suite avec un lit, un bureau et une salle de bain. Notons que tous les autres membres de l’équipage couchaient dans le poste d’équipage situé juste devant la salle des machines.
La banette du capitaine.
Le bureau.
La petite salle de bain privative.
Commandes déportées
Pour faciliter la visibilité du capitaine lors de manœuvres d'un côté du navire, des postes de pilotage avaient été installés sur les ailerons bâbord et tribord. Ceux-ci étaient équipés du strict nécessaire pour manœuvrer le bateau : un joystick, les manettes des gazs, l'indicateur de position de barre, les compte-tours, la corne de brume ainsi que des boutons poussoirs d'arrêt d'urgence des deux moteurs du navire.
Le pupitre des commandes de l’aileron bâbord.
Les commandes du pupitre de l'aileron bâbord.
Les commandes de l’aileron tribord.
Le mât radar
Sur le toit de la passerelle, on retrouvait un mât qui était équipé de deux radars, d'une corne de brume ainsi que de petites lumières nécessaires en navigation. Au pied de ce mât nous retrouvions aussi la corne de brume.
De chaque côté de la passerelle était installé un projecteur de recherche qui permettait de faciliter l'approche d'un port de nuit (par exemple).
Le mât radar dans toute sa hauteur.
Les deux radars.
La corne de brume.
Le projecteur de recherche tribord, qui était monté sur un pied.
Le projecteur bâbord.
La machine
Le Guerveur était équipé de 2 moteurs CREPELLE développant chacun 600 ch (ou 440 kW). Chaque moteur entraînait une hélice à pales fixes par l’intermédiaire d’un réducteur. À bord, la production d'électricité était assurée par 2 groupes Diesel-alternateurs SDMO de 72 kW chacun.
On retrouvait aussi un groupe électrogène de secours qui était installé dans le local barre. Ce local était situé juste derrière le compartiment machine. Nous y reviendrons un peu plus loin dans ce reportage.
Le compartiment machine, avec les deux moteurs propulsant le navire.
Le compartiment machine vu depuis le PC.
Vue sur la machine depuis l’avant tribord du local.
Le moteur CREPELLE bâbord.
Le moteur CREPELLE tribord.
Autre vue du moteur tribord.
Le réducteur du moteur bâbord.
La sortie des échappements du moteur bâbord.
Les tuyaux d’échappement.
Le groupe électrogène bâbord et ses batteries.
Le groupe électrogène tribord.
Le tableau des commandes du groupe électrogène bâbord.
Le Guerveur était équipé de stabilisateurs anti-roulis qui permettaient d'augmenter le confort en mer en réduisant le roulis. Ils étaient installés sur l’avant de la salle des machines, un de chaque côté.
Notons que les ailerons des stabilisateurs rentraient dans toute leur longueur dans la coque, contrairement au Vindilis où les stabilisateurs se plient le long de la coque.
Les stabilisateurs.
Les commandes et la centrale hydraulique des stabilisateurs.
Le vérin qui permettait le déploiement de l’aileron.
L’aileron du stabilisateur bâbord.
Le PC machine
Le poste des commandes de la machine était situé à l’arrière bâbord de la salle des machines. On y retrouvait le pupitre de commandes qui regroupait divers cadrans et petites loupiotes qui signalent que tous les organes des moteurs et des groupes électrogènes fonctionnaient correctement. On retrouvait de chaque côté de ce pupitre des commandes pour contrôler la vitesse des moteurs en cas de panne de la commande pneumatique à la passerelle. A l’origine, on retrouvait au plafond, juste au-dessus du pupitre moteur, un Chadburn qui transmettait les ordres de vitesse de la passerelle à la machine. Notons que celui-ci a été volé au cours des années 2000 alors que le Guerveur était en réserve à Lorient.
A proximité de ce pupitre, on retrouvait l’armoire de puissance de tous les éléments du navire.
Le PC machine vu depuis l’entrée venant de la salle des machines.
Le pupitre des commandes des moteurs et des groupes électrogènes.
Les manettes du moteur bâbord.
La partie centrale du pupitre moteur. On retrouvait sur la partie haute des infos sur les moteurs (température eau, vitesse de rotation du moteur) et sur la partie basse des indicateurs pour les groupes électrogènes.
Les manettes du moteur tribord.
Les indicateurs du nombre d’heure des deux moteurs du navire.
L’armoire de puissance du navire.
L’emplacement de l’ancien Chadburn.
Vue sur la partie gauche du PC machine depuis le pupitre moteur.
.
L’atelier.
Une autre réserve de pièces située juste derrière l’armoire de puissance.
Le local barre
Situé dans la continuité de la salle des machines, le local barre était l’endroit où l’on trouvait la barre des deux gouvernails du navire. On retrouvait juste derrière la barre un indicateur de position de cette dernière qui était très pratique en cas de panne des commandes de la barre à la passerelle. En cas de problème sur la transmission principale, il était possible d’agir directement sur la barre à l’aide d’une poulie.
On retrouvait aussi le groupe électrogène de secours ainsi que de nombreux rangements pour les moteurs notamment.
Le local barre vu depuis l’échelle y donnant accès depuis le pont garage.
L’intérieur du local barre depuis son arrière bâbord.
L’axe de la barre.
L’axe de sortie du gouvernail tribord avec la chaîne qui permettait de détecter la position de la barre.
L’indicateur de position de barre.
La poulie qui permettait de jouer sur la barre en cas de problème sur la transmission depuis la passerelle.
Le groupe électrogène de secours.
Le poste d’équipage
Situé au pont 1 juste devant la salle des machines, le poste d’équipage regroupait toutes les cabines pour l’équipage (à l’exception du capitaine qui avait sa cabine derrière la passerelle), des douches, toilettes, cuisine et les carrés. Notons que sur ce navire, la cuisine était placée entre le carré des matelots et celui des officiers.
La cousive du poste d’équipage vu depuis les douches.
La coursive du poste d’équipage vu depuis la sortie du carré des officiers.
Le carré des matelots.
L’armoire et le lavabo du carré des matelots. On remarque en bas à gauche le passe-plat qui vient de la cuisine.
La cuisine.
Le carré des officier. Notons que la porte à droite a été mise en place en 2010 pour faciliter l’accès au carré depuis la machine (ouverture autorisée car le navire est passé à la plaisance).
La coursive desservant les cabines des matelots.
Exemple d’une cabine simple.
Exemple d’une cabine double.
La cabine du chef mécanicien où étaient stockés tous les documents relatifs au navire.
La partie vestiaire avec à gauche une douche et à droite un toilette.
La sécurité à bord
Pour assurer l’abandon du navire en cas de naufrage, le Guerveur était doté de 7 radeaux de survie qui se gonflaient automatiquement lorsqu'ils rentraient en contact avec l'eau. En plus de ces 7 radeaux de survie, nous retrouvions aussi 13 bouées de sauvetage, dont 2 sur la passerelle, 2 sur la fausse cheminée, 4 sur le pont supérieur et 3 sur la plage arrière.
Sur la plage arrière, nous retrouvions depuis 2002 un semi rigide qui était placé sur une plateforme installée au-dessus du gaillard arrière. Ce semi rigide était mis à l’eau grâce à une grue. Notons que de 1966 à 2002, deux chaloupes mises à l’eau par des bossoirs oscillant. Elles étaient placées sur le pont supérieur, juste derrière la passerelle.
L’une des deux chaloupes qui équipaient à l’origine le Guerveur.
Zoom sur le semi rigide du Guerveur.
Vue sur deux des 4 radeaux de survie installés sur la plage arrière du Guerveur.
L'une des 13 bouées de sauvetage du bateau.
Guerveur : un roulier mythique
Après 32 années de service annuel entre Belle-Île et Quiberon, le Guerveur a laissé sa place au Vindilis en avril 1998. Mais à cause de problèmes récurrents au début de l’exploitation du Vindilis, le Guerveur est resté encore quelques mois sur la ligne Belle-Île - Quiberon avant d’être placé en réserve. Il a alors pris la place du Jean Pierre Calloc’h, qui est vendu en 2000 à Madagascar. Avec la mise en service du Bangor en 2006, le Guerveur a été remis en service une dernière fois sur la ligne Lorient-Groix en mars 2007 pour remplacer le Saint Tudy alors en carénage. Depuis, c’était l’Acadie qui assurait les remplacements des rouliers de Belle-Île et de Groix.
Racheté fin 2009 par des particuliers, il a été transformé en navire de séminaire et accueille depuis des mariages et des séminaires seulement à quai. Malgré les multiples modifications, ce navire est toujours dans l’esprit des bellilois et des estivants habitués de Belle-Île. C’est assurément un navire qui a marqué l’esprit de plusieurs générations de passagers…
Deux générations de rouliers mixtes à Palais en avril 1998. Le Vindilis appareillant de Palais après un essai et le Guerveur déchargeant ses marchandises à la cale Bonnelle.
Je tiens à remercier Didier Dirol et arzul 17 pour la mise à disposition de la plupart des clichés présents dans ce reportage. Remerciements également à l'équipage du Guerveur pour la visite et les infos ainsi qu'aux propriétaires du Guerveur pour l'autorisation de publications des espaces "techniques" du navire.
Texte : Alspace
Photos : Alspace, arzul 17 et Didier Dirol.
Je vous propose maintenant de découvrir les espaces réservés à l'équipage et des aspects plus techniques de ce bateau.
NOTE : Afin de faire le plus complet possible, j’ai été obligé de mélanger des images du navire avant/après la rénovation du navire effectuée 2010. Merci de votre compréhension.
Le gaillard avant
Le gaillard avant était situé sur la plage avant du bateau. Nous y trouvions quatre bollards pour y passer des aussières et un guindeau qui permettait de manœuvrer l'ancre. Ce guindeau dirigeait la chaîne depuis le puit à chaîne vers une poulie qui la redirigeait vers la pioche. Notons que l’on retrouvait sur le guindeau deux cabestans situés de part-et-d’autre de celui-ci.
Le gaillard vu depuis la plage avant.
L’accès au gaillard avant depuis le garage.
Une aussière tournée sur le cabestan bâbord.
Le guindeau.
Les chaines.
La fin de la chaine vers la pioche.
Vue sur l’ancre (dit aussi la pioche) bâbord.
La cale et les cornes de charge
Le Guerveur était équipé de deux cornes de charge qui étaient installées sur le toit du petit salon. Ces cornes de charge pouvaient lever un conteneur de type « SNCF ». Ces conteneurs étaient placés dans la cale du navire qui était située sous le pont garage. Cette cale était fermée par un panneau de cale manœuvré par un treuil. Sur la plage avant, un autre panneau de cale était présent pour fermer le garage à la mer.
Le Guerveur à quai à Palais dans les années 1970. Remarquons que la corne de charge tribord est levée.
Les cornes de charge après le retrait des câbles des treuils.
Le panneau de la cale.
Le treuil du panneau de cale.
La poulie de redirection du câble du treuil.
Le gaillard arrière
Le gaillard arrière était situé sur la plage arrière du bateau. Nous y trouvions quatre bollards pour y passer des aussières et un cabestan qui permettait de manœuvrer une aussière.
Le gaillard arrière vu depuis le môle est de Port Maria.
L’un des quatre bollards du gaillard arrière.
Le cabestan et ses commandes installées juste devant. On note la présence d’un haut-parleur qui permet aux matelots qui virent les aussières de communiquer avec la passerelle.
La passerelle
Installée juste derrière les mats de charge, la passerelle regroupait tous les éléments qui permettaient de contrôler et de manœuvrer le navire : la barre à roue, les manettes des gaz, la VHF, le radar et tous les autres composants nécessaires à piloter et à contrôler le navire.
Juste derrière la barre à roue, on retrouvait une petite dépendance où l’on retrouvait la table à cartes et une étagère où étaient rangés les pavillons de navigation.
La passerelle vue de l’extérieur.
L’intérieur de la passerelle.
Vue sur les ordinateurs du bord avec le chadburn (ou répétiteur d’ordre) juste en dessous.
Les manettes des gazs (commande pneumatique) des deux moteurs.
La commande centrale du propulseur d’étrave.
Le compas, installé juste devant la barre à roue.
Le tableau électrique pour les feux de navigation et des lumières à bord.
Les rangements située dans le petit coursive donnant dans la cabine du capitaine.
La porte d’entrée de la cabine du capitaine et la table aux cartes à droite.
La cabine du capitaine
Située juste derrière la passerelle dans la fausse cheminée, on y retrouvait une petite suite avec un lit, un bureau et une salle de bain. Notons que tous les autres membres de l’équipage couchaient dans le poste d’équipage situé juste devant la salle des machines.
La banette du capitaine.
Le bureau.
La petite salle de bain privative.
Commandes déportées
Pour faciliter la visibilité du capitaine lors de manœuvres d'un côté du navire, des postes de pilotage avaient été installés sur les ailerons bâbord et tribord. Ceux-ci étaient équipés du strict nécessaire pour manœuvrer le bateau : un joystick, les manettes des gazs, l'indicateur de position de barre, les compte-tours, la corne de brume ainsi que des boutons poussoirs d'arrêt d'urgence des deux moteurs du navire.
Le pupitre des commandes de l’aileron bâbord.
Les commandes du pupitre de l'aileron bâbord.
Les commandes de l’aileron tribord.
Le mât radar
Sur le toit de la passerelle, on retrouvait un mât qui était équipé de deux radars, d'une corne de brume ainsi que de petites lumières nécessaires en navigation. Au pied de ce mât nous retrouvions aussi la corne de brume.
De chaque côté de la passerelle était installé un projecteur de recherche qui permettait de faciliter l'approche d'un port de nuit (par exemple).
Le mât radar dans toute sa hauteur.
Les deux radars.
La corne de brume.
Le projecteur de recherche tribord, qui était monté sur un pied.
Le projecteur bâbord.
La machine
Le Guerveur était équipé de 2 moteurs CREPELLE développant chacun 600 ch (ou 440 kW). Chaque moteur entraînait une hélice à pales fixes par l’intermédiaire d’un réducteur. À bord, la production d'électricité était assurée par 2 groupes Diesel-alternateurs SDMO de 72 kW chacun.
On retrouvait aussi un groupe électrogène de secours qui était installé dans le local barre. Ce local était situé juste derrière le compartiment machine. Nous y reviendrons un peu plus loin dans ce reportage.
Le compartiment machine, avec les deux moteurs propulsant le navire.
Le compartiment machine vu depuis le PC.
Vue sur la machine depuis l’avant tribord du local.
Le moteur CREPELLE bâbord.
Le moteur CREPELLE tribord.
Autre vue du moteur tribord.
Le réducteur du moteur bâbord.
La sortie des échappements du moteur bâbord.
Les tuyaux d’échappement.
Le groupe électrogène bâbord et ses batteries.
Le groupe électrogène tribord.
Le tableau des commandes du groupe électrogène bâbord.
Le Guerveur était équipé de stabilisateurs anti-roulis qui permettaient d'augmenter le confort en mer en réduisant le roulis. Ils étaient installés sur l’avant de la salle des machines, un de chaque côté.
Notons que les ailerons des stabilisateurs rentraient dans toute leur longueur dans la coque, contrairement au Vindilis où les stabilisateurs se plient le long de la coque.
Les stabilisateurs.
Les commandes et la centrale hydraulique des stabilisateurs.
Le vérin qui permettait le déploiement de l’aileron.
L’aileron du stabilisateur bâbord.
Le PC machine
Le poste des commandes de la machine était situé à l’arrière bâbord de la salle des machines. On y retrouvait le pupitre de commandes qui regroupait divers cadrans et petites loupiotes qui signalent que tous les organes des moteurs et des groupes électrogènes fonctionnaient correctement. On retrouvait de chaque côté de ce pupitre des commandes pour contrôler la vitesse des moteurs en cas de panne de la commande pneumatique à la passerelle. A l’origine, on retrouvait au plafond, juste au-dessus du pupitre moteur, un Chadburn qui transmettait les ordres de vitesse de la passerelle à la machine. Notons que celui-ci a été volé au cours des années 2000 alors que le Guerveur était en réserve à Lorient.
A proximité de ce pupitre, on retrouvait l’armoire de puissance de tous les éléments du navire.
Le PC machine vu depuis l’entrée venant de la salle des machines.
Le pupitre des commandes des moteurs et des groupes électrogènes.
Les manettes du moteur bâbord.
La partie centrale du pupitre moteur. On retrouvait sur la partie haute des infos sur les moteurs (température eau, vitesse de rotation du moteur) et sur la partie basse des indicateurs pour les groupes électrogènes.
Les manettes du moteur tribord.
Les indicateurs du nombre d’heure des deux moteurs du navire.
L’armoire de puissance du navire.
L’emplacement de l’ancien Chadburn.
Vue sur la partie gauche du PC machine depuis le pupitre moteur.
.
L’atelier.
Une autre réserve de pièces située juste derrière l’armoire de puissance.
Le local barre
Situé dans la continuité de la salle des machines, le local barre était l’endroit où l’on trouvait la barre des deux gouvernails du navire. On retrouvait juste derrière la barre un indicateur de position de cette dernière qui était très pratique en cas de panne des commandes de la barre à la passerelle. En cas de problème sur la transmission principale, il était possible d’agir directement sur la barre à l’aide d’une poulie.
On retrouvait aussi le groupe électrogène de secours ainsi que de nombreux rangements pour les moteurs notamment.
Le local barre vu depuis l’échelle y donnant accès depuis le pont garage.
L’intérieur du local barre depuis son arrière bâbord.
L’axe de la barre.
L’axe de sortie du gouvernail tribord avec la chaîne qui permettait de détecter la position de la barre.
L’indicateur de position de barre.
La poulie qui permettait de jouer sur la barre en cas de problème sur la transmission depuis la passerelle.
Le groupe électrogène de secours.
Le poste d’équipage
Situé au pont 1 juste devant la salle des machines, le poste d’équipage regroupait toutes les cabines pour l’équipage (à l’exception du capitaine qui avait sa cabine derrière la passerelle), des douches, toilettes, cuisine et les carrés. Notons que sur ce navire, la cuisine était placée entre le carré des matelots et celui des officiers.
La cousive du poste d’équipage vu depuis les douches.
La coursive du poste d’équipage vu depuis la sortie du carré des officiers.
Le carré des matelots.
L’armoire et le lavabo du carré des matelots. On remarque en bas à gauche le passe-plat qui vient de la cuisine.
La cuisine.
Le carré des officier. Notons que la porte à droite a été mise en place en 2010 pour faciliter l’accès au carré depuis la machine (ouverture autorisée car le navire est passé à la plaisance).
La coursive desservant les cabines des matelots.
Exemple d’une cabine simple.
Exemple d’une cabine double.
La cabine du chef mécanicien où étaient stockés tous les documents relatifs au navire.
La partie vestiaire avec à gauche une douche et à droite un toilette.
La sécurité à bord
Pour assurer l’abandon du navire en cas de naufrage, le Guerveur était doté de 7 radeaux de survie qui se gonflaient automatiquement lorsqu'ils rentraient en contact avec l'eau. En plus de ces 7 radeaux de survie, nous retrouvions aussi 13 bouées de sauvetage, dont 2 sur la passerelle, 2 sur la fausse cheminée, 4 sur le pont supérieur et 3 sur la plage arrière.
Sur la plage arrière, nous retrouvions depuis 2002 un semi rigide qui était placé sur une plateforme installée au-dessus du gaillard arrière. Ce semi rigide était mis à l’eau grâce à une grue. Notons que de 1966 à 2002, deux chaloupes mises à l’eau par des bossoirs oscillant. Elles étaient placées sur le pont supérieur, juste derrière la passerelle.
L’une des deux chaloupes qui équipaient à l’origine le Guerveur.
Zoom sur le semi rigide du Guerveur.
Vue sur deux des 4 radeaux de survie installés sur la plage arrière du Guerveur.
L'une des 13 bouées de sauvetage du bateau.
Guerveur : un roulier mythique
Après 32 années de service annuel entre Belle-Île et Quiberon, le Guerveur a laissé sa place au Vindilis en avril 1998. Mais à cause de problèmes récurrents au début de l’exploitation du Vindilis, le Guerveur est resté encore quelques mois sur la ligne Belle-Île - Quiberon avant d’être placé en réserve. Il a alors pris la place du Jean Pierre Calloc’h, qui est vendu en 2000 à Madagascar. Avec la mise en service du Bangor en 2006, le Guerveur a été remis en service une dernière fois sur la ligne Lorient-Groix en mars 2007 pour remplacer le Saint Tudy alors en carénage. Depuis, c’était l’Acadie qui assurait les remplacements des rouliers de Belle-Île et de Groix.
Racheté fin 2009 par des particuliers, il a été transformé en navire de séminaire et accueille depuis des mariages et des séminaires seulement à quai. Malgré les multiples modifications, ce navire est toujours dans l’esprit des bellilois et des estivants habitués de Belle-Île. C’est assurément un navire qui a marqué l’esprit de plusieurs générations de passagers…
Deux générations de rouliers mixtes à Palais en avril 1998. Le Vindilis appareillant de Palais après un essai et le Guerveur déchargeant ses marchandises à la cale Bonnelle.
Je tiens à remercier Didier Dirol et arzul 17 pour la mise à disposition de la plupart des clichés présents dans ce reportage. Remerciements également à l'équipage du Guerveur pour la visite et les infos ainsi qu'aux propriétaires du Guerveur pour l'autorisation de publications des espaces "techniques" du navire.
Texte : Alspace
Photos : Alspace, arzul 17 et Didier Dirol.
Dernière édition par Alspace le Sam 14 Avr 2018, 13:17, édité 5 fois
Alspace- Messages : 207
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Re: Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
Je trouve ce petit reportage vraiment bien rédigé et les photos sont toutes de très bonnes qualités. Après, je ne pourrai guère donner plus d'informations sur ce navire ou cette compagnie; mes connaissances ne s'arrêtent qu'à la Brittany Ferries!
Sinon, je trouve que le Guerveur est superbement bien conservé et il a encore de longues années devant lui !
Sinon, je trouve que le Guerveur est superbement bien conservé et il a encore de longues années devant lui !
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Bro Montroulez
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Re: Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
Transportsmorlaisiens a écrit:Je trouve ce petit reportage vraiment bien rédigé et les photos sont toutes de très bonnes qualités. Après, je ne pourrai guère donner plus d'informations sur ce navire ou cette compagnie; mes connaissances ne s'arrêtent qu'à la Brittany Ferries!
Sinon, je trouve que le Guerveur est superbement bien conservé et il a encore de longues années devant lui !
Merci à toi pour ce retour, ça fait me fait plaisir de voir que ça vous interesse.
Si tu as de la matière sur la BAI, fait nous part de reportages détaillés. Personnellement, je n'ai pas beaucoup de temps pour rédiger des reportages sur les bateaux, mais j'ai de beaux projets, des reportages plus complets (niveau technique) si j'ai l'autorisation de republier les photos....
Alspace- Messages : 207
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Re: Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
Pour l'instant, je n'ai pas l'opportunité de faire des reportages à cause du lycée, mais une fois le BAC en poche ( j'espère ), il ne serait pas improbable que je fasse une traversée allé-retour et assurer un reportage, dans tous les cas c'est en projet!
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Bro Montroulez
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Re: Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
Il s'agit d'une refonte complète du reportage avec l'ajout de nouvelles photos et l'ajout d'une partie technique et intérieure du navire lorsqu'il était encore exploité par la Société Morbihannaise de Navigation.
N'hésitez pas à déposer vos commentaires, suggestions d'amélioration, remarques diverses et questions sur ce reportage.
Historique du reportage :
Reportage original : février-avril 2016
Première refonte : juin 2017.
PS : des photos des espaces intérieurs du Guerveur aujourd'hui (salons, garage, passerelle) seront postées rapidement.
Alspace- Messages : 207
Localisation : Belle Île
Date d'inscription : 19/08/2015
Re: Roulier mixte Guerveur (†) - Société Morbihannaise de Navigation
Voici quelques images du Guerveur après la rénovation du navire en 2010 pour devenir salle de réception flottante :
NOTE : le navire a été basé de 2011 à 2017 à Arzal, puis à Lorient durant quelques mois avant de prendre le large pour gagner Caen (Normandie) où il est arrivé le 22 juin 2017.
Le Guerveur à l'approche du port de Palais le 11 août 2016.
Entrée du Guerveur dans le port de Palais.
Le Guerveur en approche du quai de l'Yser.
Le Guerveur à quai au quai de l'Yser (Le Palais) pour fêter ses 50 ans.
La partie avant du garage gardée dans son état presque d'origine pour accueillir un fourgon de traiteur et pour ranger le mobilier.
L'ancien tablier bâbord, soudé avec son volet pour permettre de déposer le tablier sur un ponton ou un quai plat (à l'origine le tablier était prévu pour être déposé sur des cales, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Une cuisine professionnelle a été installée entre les deux escaliers donnant sur le salon principal.
Une salle de séminaires a été aménagée dans l'ancienne partie centrale (où se trouvait les ailes où il était possible de garer des voitures).
La chambre de l'armateur, située dans la partie la plus à l'arrière du navire.
L'une des deux cabines d'amis.
La plage avant, où les anciens treuils et panneaux de cales ont été enlevés.
L'escalier tribord qui donnait sur le salon principal.
L'escalier bâbord, où un monte-charge a été installé.
Le petit salon.
Le salon principal.
La plage arrière.
Le pont supérieur.
La passerelle vue depuis l'aileron bâbord.
La passerelle vue depuis l'aileron tribord. On remarque que le siège du capitaine a été changé et déplacé et une table à cartes numérique à été rajoutée à droite de la barre à roue.
Manœuvre d'évitage du Guerveur devant le quai de l'Yser le 9 octobre 2011.
Appareillage du port de Palais pour Arzal.
Merci à l'équipage du Guerveur pour la visite !
Photos : Alspace.
NOTE : le navire a été basé de 2011 à 2017 à Arzal, puis à Lorient durant quelques mois avant de prendre le large pour gagner Caen (Normandie) où il est arrivé le 22 juin 2017.
Le Guerveur à l'approche du port de Palais le 11 août 2016.
Entrée du Guerveur dans le port de Palais.
Le Guerveur en approche du quai de l'Yser.
Le Guerveur à quai au quai de l'Yser (Le Palais) pour fêter ses 50 ans.
La partie avant du garage gardée dans son état presque d'origine pour accueillir un fourgon de traiteur et pour ranger le mobilier.
L'ancien tablier bâbord, soudé avec son volet pour permettre de déposer le tablier sur un ponton ou un quai plat (à l'origine le tablier était prévu pour être déposé sur des cales, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Une cuisine professionnelle a été installée entre les deux escaliers donnant sur le salon principal.
Une salle de séminaires a été aménagée dans l'ancienne partie centrale (où se trouvait les ailes où il était possible de garer des voitures).
La chambre de l'armateur, située dans la partie la plus à l'arrière du navire.
L'une des deux cabines d'amis.
La plage avant, où les anciens treuils et panneaux de cales ont été enlevés.
L'escalier tribord qui donnait sur le salon principal.
L'escalier bâbord, où un monte-charge a été installé.
Le petit salon.
Le salon principal.
La plage arrière.
Le pont supérieur.
La passerelle vue depuis l'aileron bâbord.
La passerelle vue depuis l'aileron tribord. On remarque que le siège du capitaine a été changé et déplacé et une table à cartes numérique à été rajoutée à droite de la barre à roue.
Manœuvre d'évitage du Guerveur devant le quai de l'Yser le 9 octobre 2011.
Appareillage du port de Palais pour Arzal.
Merci à l'équipage du Guerveur pour la visite !
Photos : Alspace.
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