La presse en parle

Ouest France a écrit:

Transports en commun. Le réseau rennais " un modèle", selon son nouveau directeur

Rencontre

Laurent Senigout, 45 ans, est le nouveau directeur de Keolis Rennes, l'entreprise chargée par Rennes métropole de gérer le réseau de transports urbains de la ville. Il a pris son poste le 1er septembre, succédant à Frédéric Mazaud [...]. Laurent Senigout rejoint la capitale bretonne avec un plaisir non dissimulé. « Rennes dispose d'un réseau modèle. L'offre de transports y est très bonne, la qualité du service reconnue, l'information des voyageurs, la ponctualité, la fiabilité... C'est un réseau phare pour le groupe Keolis. Il est constamment mis en avant en interne, notamment pour sa capacité à innover. »


Rennes, cas d'école

Le métro, régulièrement présenté comme une hérésie lorsqu'il était à l'état de projet, dans les années 1990, car jugé trop cher et inadapté pour une ville de la taille de Rennes, fait aujourd'hui école. « Le cas rennais est particulièrement intéressant pour toutes les villes moyennes qui veulent s'équiper d'un métro, explique Laurent Sénigout. C'est un mode de transport particulièrement sûr et performant, imbattable sur le plan écologique. »

Les projets foisonnent en Inde, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. « Rennes reçoit régulièrement des délégations de gens qui viennent voir comment une agglomération de 400 000 habitants a réussi à financer et exploite avec succès un métro. »

« Les Rennais sont fiers »

Le vélo en libre-service (lire ci-dessous), la simplification des tarifs, l'ouverture des données... « On a vraiment testé beaucoup de choses, ici », poursuit Laurent Sénigout, convaincu que « les Rennais sont fiers de leur réseau et de leur métro. On le voit aussi dans l'attitude de Rennes métropole et de la ville de Rennes, qui a beaucoup travaillé ses aménagements. Il y a une vraie volonté politique, la collectivité souhaite que les gens utilisent les transports publics. »

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Un deuxième dépôt de bus

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« Avec Mi-Voie et la Maltière, en plus de Baud-Chardonnet pour les bus et du garage métro de La Poterie, nous allons passer de deux à quatre sites d'exploitation. C'est un gros challenge, prévient Laurent Sénigout. La croissance du réseau ne doit pas devenir un frein, ou un facteur limitant. Nous devons le faire grandir en conservant toute son attractivité et le niveau d'excellence atteint. »
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Dans le métro, le portillon, c'est tout bon...

Faut-il installer des portillons dans le métro rennais ? « Je le conseille, répond le nouveau directeur de Keolis Rennes. Mettre des portillons dans un métro permet à la fois de mieux gérer les flux, de diminuer les incivilités et fait baisser le taux de fraude sur l'ensemble du réseau. C'est un moyen de rendre le métro plus sûr, tout en préservant ses recettes. »

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Keolis Rennes a besoin d'un taux de fraude bas (objectif : 7 %) pour parvenir à un résultat positif. À 11 %, l'entreprise perd de l'argent. « En 2014, sur 101 millions d'euros de budget, 55 % venaient du versement Rennes métropole et le reste des ventes de titres. Nous avons terminé l'année sur une perte d'exploitation d'environ un million d'euros. »

Le Vélo Star ? Très bien, mais peut encore mieux faire !

Les vélos en libre-service à Rennes ? « On peut faire beaucoup mieux, estime Laurent Sénigout. C'est un système coûteux, et un modèle très neuf, dont on cherche à développer l'usage. On a 7 600 adhérents à l'année, ce qui est beaucoup plus qu'il y a dix ans, mais encore trop peu de notre point de vue. »

La bonne nouvelle, c'est que les utilisateurs réguliers des Vélo Star sont de bons clients. « Les inscrits utilisent beaucoup le service, ce qui est une satisfaction. Pour nous, le vélo ne fait pas concurrence aux transports en commun, avec lesquels il cohabite très bien. C'est même une excellente alternative pour les trajets courts. »

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Keolis Rennes, les principaux chiffres

101 millions d'euros de recettes d'exploitation en 2014 (dont la contribution forfaitaire de Rennes métropole) ;

1 200 agents Star, dont 500 conducteurs de bus salariés de Keolis et 300 conducteurs salariés par des entreprises sous-traitantes (chauffeurs des lignes métropolitaines) ;

300 000 voyages par jour, dont 130 000 en métro, soit 77 millions de voyages par an ;

20 millions de km parcourus par an ;

400 véhicules (bus + autocars + taxis) ;

1 640 points d'arrêts, dont 800 équipés d'abris-voyageurs ;

35 km de couloirs de bus ;

66 lignes dans l'agglomération : une ligne de métro, 20 lignes urbaines (Rennes et première couronne) et 45 lignes métropolitaines ;

80 lignes à vocation scolaire ;

30 rames de métro, desservant 15 stations, sur 8,5 km de ligne ;

99,8 % de taux de disponibilité (fiabilité) du métro (nombre de voyages effectivement réalisés par rapport au nombre prévu).