[ Histoire ] Une brève histoire des transports en commun à Lorient et ses environs

Février et mars 1884 : M. Marques d’Agen, écrit au Conseil Municipal de Lorient, qu’il se chargerait, à certaines conditions énumérées dans sa lettre, de l’établissement d’un tramway à Lorient. Le 24 mars le Conseil Municipal estime que le projet de M. Marques n’est pas sérieux et cette proposition est donc repoussée.

Dans les années 1950, il n'y aura guère de nouveautés, sauf la construction en 1956, d'un dépôt pour les autobus Rue Chaigneau, et la desserte de Lanester par la ligne de Ploemeur.

Dans les années 1960 : le réseau reste sensiblement le même, mais il y a un renouvellement du parc des bus, dans la seconde moitié de la période.

1968 : le CM devient la CTM, Compagnie de Transports du Morbihan, année où les transports Verney sont majoritaires.

Dans les années 1970 : il y a tout d'abord la poursuite du renouvellement du parc, puis à partir de 1975, dans le cadre du SIVOM, une spectaculaire extension du réseau, avec la desserte des communes de Larmor, Quéven et Caudan, la création de plusieurs nouvelles lignes , et importante augmentation du parc, on passera de 25 bus à 75 véhicules en 1981.

Dans les années 1980, c'est la mise en service de l'axe prioritaire pour les bus, dans le centre-ville puis en 1982, l'inauguration du nouveau dépôt de Kerforn, l'ancien rue Chaigneau était devenu insuffisant. La modernisation du parc se poursuit, la fréquentation devient de plus en plus importante. Enfin en 1989 est inaugurée la Gare d'Echanges.

Dans les années 1990 : c'est l'été 1990 avec l'apparition de Surfybus , le bus des plages, en 1991, une réorganisation du réseau, il y a en 1996, la mise en service du dépôt de Quéven, et l'extension du réseau aux limites du district. En 1997, il y a 16 lignes, 68 bus standards et 37 articulés, 8 autocars et 5 minibus et 270 salariés dont 200 agents de conduite. Les bus parcourent près de 6 millions de kilomètres par an. Sur les lignes les plus importantes, il y a un bus toutes les 5 à 7 minutes en pointe, et entre 10 à 14 minutes aux heures creuses. Pour les autres lignes ¼ d’heure aux heures de pointe.

Dans les années 2000 : c'est en 2007 la mise en service du Triskell et une grosse réorganisation du réseau.

Le 25 janvier 2002 : le groupe Verney est repris par Veolia Transport qui deviendra Transdev en 2013.

De nos jours, ce sont les travaux du Triskell 2 et la mise en service de la nouvelle gare SNCF depuis le 17 mai 2017, avec, probablement une réorganisation du réseau de la CTRL vers 2018 ? .

Merci beaucoup d'enrichir ce forum par ce bref historique du réseau lorientais !!

Ce qu'il faut signaler par rapport à d'autres villes bretonnes, c'est aussi que la commune de Lorient a depuis son origine, me semble t il, toujours eu à peu près sa superficie actuelle, contrairement à Brest, Quimper, Saint Malo, etc... qui sont assez importantes en surface mais issues de fusions avec les anciennes communes avoisinantes.

Et ça change tout côté évolution des transports en commun !  
Par exemple à Quimper, les TC était complètement inexistants avant la fusion de la commune avec ses voisines Penhars, Ergué Armel et Kerfeunteun.    

Merci pour ce splendide reportage Etienne !

Sais-tu comment étaient financés les services lorsqu'ils étaient dépendants du fait d'opérateurs privés ?

Sais-tu également quand l'agglomération de Lorient est devenue l'autorité organisatrice du réseau CTRL ? 1975 ?

Merci !

Lorient a fusionné avec Keryado en 1947 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Keryado (Info sourcée avec un pdf qui n'est hélas plus en ligne). C'est la seule fusion opérée de toute son histoire.

D'accord Merci pour cette importante précision !
Nous avons tendance à toujours trop simplifier les choses.

En fait pour résumer Lorient s'est toujours agrandi aux dépens de Ploemeur (Keryado est un morceau de Ploemeur qui avait pris son indépendance au début du 20e siècle) 

Pour l'évolution des TC sur Lorient, je pense que c'est aussi le fait qu'il y avait une activité économique (L'Arsenal) et touristique (ce n'est pas pour rien que la liaison Lorient - Larmor fut une des plus convoitée par les transporteurs qui se faisaient une guerre sans merci !) déjà importante en cette fin du 19e siècle, ce qui a pu tenter les candidats à la création d'un réseau de tramway, et la présence d'une autre ville moyenne non loin (Hennebont et les Forges) a joué aussi. 

Antoine, de mémoire, c'est vers 1974 ou 1975 que le SIVOM est devenu autorité organisatrice du réseau.

Je viens enfin de trouver des précisions sur la CTL entre 1943 et 1945 :

Jusqu'aux bombardements de 1943, la CTL continuait ses services urbains , beaucoup de véhicules ayant été équipé du gazogène. Après février 1943, la CTL a retiré de Lorient et stocké à Croizamus en Quéven, Kerbalay en Kervignac, ses véhicules et son matériel,  et jusqu'au mois d'août 1944 ,  la CTL a assuré l'exploitation des lignes Lorient-Hennebont, Lorient-Guidel, Guidel-Quimperlé, Quéven-Quimperlé, Ploemeur-Quimperlé, Quéven-Hennebont et Cléguer-Lorient. après le 07/08/1944, plus aucun service, et jusqu'au 08/05/1945, les véhicules et matériel stockés à Quéven, Pont-Scorff et Kervignac, seront victimes des bombardements.

Notons que en 1945, même si l'essentiel des véhicules étaient endommagés entre 10 et 100% une grande partie de celui-ci sera réparé !

Source : dossiers de la CTL concernant les dommages de guerre, AD du Morbihan.