Pétition "Auray Bus"

Auray Bus. La pétition qui jette un froid
2 juillet 2011

Des arrêts supplémentaires et un doublement des rotations. Pourtant, Auray Bus nouvelle manière ne fait pas que des heureux. Plusieurs dames âgées ont perdu leur arrêt et lancé une pétition.

La lettre datée du 17 juin est adressée au maire d'Auray, Michel Le Scouarnec. «Nous sommes beaucoup de dames âgées de la cité Charles-de-Blois. Nous avons pris l'habitude de prendre le car depuis de nombreuses années car celui-ci a été conçu pour rendre service aux personnes âgées. Nous avons appris que le car ne nous prendra pas sur la route de Charles-de-Blois (...). Nous sommes âgées de 65 à 90 ans. Si nous n'obtenons pas satisfaction nous serons dans le regret de ne plus prendre notre carte d'abonnement». Cette pétition, comportant 21 signatures, celles de deux couples et 19 femmes seules, Monique Moreaux, 73 ans, est venue la porter à notre rédaction jeudi. «Parce qu'on n'a pas eu de réponse». Les dames sont d'autant plus pressées que
le nouveau service d'Auray Bus a démarré jeudi.

«Rien contre ces braves dames»

Davantage que de colère il faut parler de détresse. «Avant on avait un arrêt devant chez nous, mais maintenant on est obligé d'aller à la gare ou à côté d'Aldi (arrêt Jean-de-Montfort, sur la route de Lorient, NDLR). Dans les deux cas, ça nous fait 600m à pied. Avec les courses, ce n'est pas possible pour nous». Guy Roussel, l'adjoint aux déplacements urbains en charge du dossier n'a bien sûr «rien contre ces braves dames». Il ne nie pas que «la suppression de l'arrêt Mozart, comme celui du Goaner, peut poser problème à certaines personnes, même si on a estimé que les distances entre les arrêts étaient raisonnables». Mais l'élu met en balance les nuisances pour quelques-uns avec les bénéfices pour le plus grand nombre. «On a augmenté le nombre d'arrêt et doublé le
nombre de rotations. Désormais les gens attendent au maximum 1h15 entre deux passages alors qu'avant ils disaient qu'ils pouvaient aller au centre-ville mais qu'ils ne savaient pas comment rentrer tant l'attente était importante. En plus aujourd'hui, tous les quartiers sont traités sur un même pied d'égalité alors qu'auparavant certains étaient mieux desservis que d'autres».

Rendez-vous en décembre

Une fin de non-recevoir ? Pas tout à fait. «On invite les gens à faire leurs remarques et on en tiendra compte. On fera un point en décembre et on verra ce qu'on pourra améliorer». En attendant, les dames de Charles-de-Blois devront marcher. Guy Roussel promet juste de «faire quelque chose» pour faciliter le passage vers l'arrêt Jean-de-Montfort, qui comporte aujourd'hui un escalier et une rampe qui rebutent les personnes âgées.